Le Syndicat Autolib' Métropole proposera jeudi 21 juin, aux 98 communes qui le composent, dont Paris, de résilier le contrat conclu avec le groupe Bolloré pour son dispositif de voitures en autopartage. Le syndicat demande nénmoins à Bolloré de prendre ses responsabilités
Le Syndicat Autolib' Métropole, qui prépare donc désormais la résiliation du contrat Autolib conclu par Bertrand Delanoë, rappelle d'abord, ce mercredi 20 juin, qu'il conteste l'analyse et les calculs du groupe Bolloré par lesquels celui-ci réclame maintenant une somme de 233 millions d'euros aux communes adhérentes.
Le Syndicat indique, dans un communiqué, que sa décision, accélérée ces derniers jours, "tient compte du calendrier que le groupe Bolloré a imposé aux élus et aux contribuables, le Syndicat ayant proposé au délégataire de repousser de quelques mois l’arrêt effectif du service dans l’intérêt des usagers et des salariés dont il a la responsabilité, ce que le groupe Bolloré a refusé".
Le Syndicat annonce ensuite qu'il émettra trois voeux lors de la réunion du jeudi 21 juin :
- Le premier voeu demandera au groupe Bolloré de prendre ses responsabilités au regard des usagers en respectant ses obligations d’information et de remboursements éventuels des sommes indues dans le cas d’une fermeture du service.
- Le deuxième voeu demandera au groupe Bolloré de veiller à ce que les 254 salariés de la SA Autolib’, dont il a l’entière responsabilité, soient reclassés rapidement dans d’autres filiales du groupe, cela dans le respect le plus strict du dialogue social.
- Le troisième voeu proposera aux communes de travailler à la mise en place de nouveaux services d’autopartage à l’échelle du Grand Paris, mieux adaptés aux attentes des habitants, plus souples dans leur fonctionnement et plus solides économiquement.
Reste qu'au point de désaccord où les deux parties semblent en être arrivées, les voeux du Syndicat qui relèvent du simple bon sens, ressemblent tout de même à des "voeux pieux".